Alix Rivière (1980)

Alix Rivière par son expérience de l'histoire de l'art, son amour pour le Bassin d'Arcachon et son attachement à la biodiversité s'intéresse aux poissons. à leur esthétique et à la manière de les représenter.
Avec ses " Gyotaku ", elle inscrit sa production dans la continuité de son travail et la perspective d'une transmission de l'art, entre eau, sable et dunes: poésie de la dorade, de la sole. du bar....
Elle insuffle une seconde vie aux poissons, favorisant l'empreinte et le hasard du motif.

Chaque Gyotaku est unique. Ils sont réalisés sur du papier de riz chinois en fibre de mûrier.
Annotations en japonais "gyotaku du bassin d'Arcachon".

Les premiers «gyotaku» gue l'on connaît remontent à l'époque Edo.
En 1862, te Seigneur Sakai, occupé à pêcher avec ses samouraïs, remonte une dorade grise (symbole du bonheur pour les japonais). Celle-ci les impressionne par sa beauté. Le seigneur Sakai aurait offert ce présent à l'Empereur s' il avait été présent, or la scène se déroule à des centaines de kilomètres de la capitale.
Un des guerriers a alors l'idée de capturer sa beauté et l'âme de sa prise pour partager ce trophée avec le Mikado.
Pour ce faire, il enduit la dorade grise d'encre et prend son empreinte sur du papier washi.
Cette technique dite «directe», très apparentée à I'estampe. a attiré quelques artistes renommés, japonais puis occidentaux, notamment Pierre Alechinsky ou Miquel Barcelo. Mais l'un des plus grands maîtres du Gyotaku est Boshu Nagase, né en 1924.